« Vieillir, c’est vivre ! » Ces mots de Serge Guérin, sociologue spécialiste des questions liées au vieillissement au sein de la société, nous invitent à changer notre regard sur la vieillesse. Etre soi quand on est senior et bien vieillir, oui, c’est possible ! Explications et témoignages.
La vieillesse : un après-midi de la vie
Dans le mot vieillesse, il y a vie. Serge Guérin aime à parler d’«après-midi de la vie». Un après que l’on peut envisager avec joie, mais aussi avec angoisse, et parfois même avec un certain sentiment d’abandon. Fin de la vie professionnelle, départ des enfants, nouveau rôle d’aidant auprès des parents… Les seniors voient en effet au même moment plusieurs repères sociaux identifiés évoluer.
Le passage à la retraite s’accompagne souvent d’une mue identitaire » explique Nicolas Menet, sociologue fondateur du cabinet Adjuvance.
Pour lui, cette réaction est un phénomène typiquement français. Les gens sont partis de plus en plus tôt en retraite. Et souvent sans s’y être préparés.
Avec des nuances toutefois, car les seniors ne sont pas une seule et même classe d’âge.
Pour définir plus précisément les « seniors », Nicolas Menet distingue en fait 3 générations.
• Les 55-65 ans. Ils ont entendu parler dans leur vie professionnelle de cette nécessité de préparer la retraite. De plus, comme c’est la première génération à avoir dû massivement assumer le rôle d’aidants auprès de leurs parents, elle est plutôt bien préparée ». • La génération des 65-75 ans. Elle a connu la société de loisirs et la consommation. Elle a longtemps été dans le déni du vieillissement. Une génération qui ne s’est pas vue vieillir et a parfois du mal à accepter cet état de fait. • Quant aux plus de 75 ans, ils découvrent cette espérance de vie allongée, presque inespérée. Celle que leurs parents n’ont pas connue.
Bien vieillir : nouvelle vie ?
Les nouveaux retraités veulent bien vieillir. Car ils savent aujourd’hui qu’ils leur reste encore de nombreuses années à vivre. Les 20, 30 années de vie post-retraite peuvent donc être l’occasion d’une nouvelle relation amoureuse, d’un nouveau cadre de vie, de nouvelles activités.
« J’entends souvent des femmes me dire qu’elles veulent s’accorder le droit de vivre selon leurs souhaits, se lancer dans une activité, vivre une passion amoureuse», poursuit Serge Guérin. Il rapporte leurs paroles :
« Ce que je n’ai pas osé ou pas pu faire il y a 30 ans, du fait des contraintes extérieures notamment, maintenant il est temps que je me l’accorde. »
La retraite : un temps privilégié pour réorienter sa vie
Pour plus de la moitié des 55-92 ans interrogés par le cabinet Adjuvance, la notion de solidarité et de relation à l’autre est primordiale. Ces seniors vont se réaliser dans le bénévolat, la vie associative et surtout dans le rôle d’aidant auprès de leurs enfants et petits-enfants.
Les seniors qui privilégient le plaisir, les voyages et la consommation représentent un peu moins d’1 senior sur 5 interviewés.
Quant à ceux qui optent pour une position de recul, 1 senior sur 3, leurs motivations sont liées à la fois par des contraintes économiques (ressources limitées). Mais aussi par un désir d’une vie plus simple et naturelle. Le jardinage offre par exemple un approvisionnement peu onéreux en beaux légumes. C’est aussi une activité physique complexe. Elle peut tout à fait occasionner de belles rencontres. Participer à une bourse de plantes, offrir des légumes sont autant d’occasions de créer du lien social, une des clefs du bien vieillir !
Des contraintes et des envies pour les seniors
Etre soi, c’est aussi cela, adapter ses choix aux contraintes qui s’imposent et en tirer le plus de bénéfices possibles. « C’est accepter de faire le deuil de ce que l’on a fait ou pas pu faire et vivre aujourd’hui pleinement. Pour cela, prendre le temps de s’écouter et de découvrir ses envies. Les gens ne souhaitent pas être uniquement un grand-père ou un retraité. « Ils ont envie d’une vie multiple » ajoute Serge Guérin.
Multiplicité des envies, multiplicité des échanges. Nicolas Menet parle d’associer le plus possible les autres générations au vieillissement. Il ne faut ni enfermer les retraités dans une position passive, ni les priver d’échanges avec les plus jeunes. Il faut co-créer le vieillissement en intergénérationnel. Ce n’est pas parce qu’on est vieux que l’on n’a plus besoin des jeunes, et réciproquement. Et de citer en exemple les Talents d’Alphonse, une initiative nouvellement créée sur internet pour permettre aux jeunes de rencontrer un retraité de son quartier et apprendre une passion à ses côtés. Transmettre son savoir, c’est aussi une autre façon de le faire vivre. Donc une autre façon d’être soi avec les autres.
Avec les années la silhouette peut se voûter, les gestes se ralentir, la mémoire faire défaut. Mais la personnalité garde des traits de sa jeunesse. A chacun de prendre soin de ce moi intérieur pour l’aider à passer avec sérénité les années successives. L’art de bien vieillir et l’art de bien vivre ne sont qu’un. «On ne peut pas s’empêcher de vieillir, mais on peut s’empêcher de devenir vieux », conclut avec humour et sagesse Mme Fontaine, résidente qui habite aux Résidentiels de Tonnay-Charente.
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